
mise en scène et interprétation : Alika Stenka (aka Alika Bourdon)
matériaux textuels : Contes Nocturnes, E.T.A Hoffmann
musique : Alika Stenka, arrangements Laurent Prost-Deschryver
création en décembre 2020 à l’École Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette
Représentations
- 6 août 2022 : Festival Mima, Mirepoix
- du 20 au 22 mai 2022 : Festival Orbis Pictus, Le Jardin Parallèle, Palais du Tau, Reims
- 24 septembre 2021 : Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes, Charleville-Mézières
- 7 et 8 juillet 2021 : Festival Mimos, Périgueux , Théâtre le Palace
- du 15 au 19 décembre 2020 : ESNAM, Charleville Mézières

Une scène de cabaret qui s’élargit, et dans laquelle évolue un corps en pleine mutation, une intimité qui s’expose. Au cabaret les poupées dansent, dans la chambre elles ne sont qu’objets inanimés. La flamande cherche son équilibre, un échappatoire à son environnement.
Le Pendu est un temps d’arrêt, le monde est vu à l’envers, ses travers et son miroir grotesque se dévoilent. La flamande bascule d’un pied à l’autre, son corps se déforme dans le songe, et elle se nourrit de cette tension, de l’impossibilité de résoudre cette recherche. La danse des Pendus est une éternelle angoisse qui ne connaît pas de fin, à part son douloureux réveil.

La comptine de Rimbaud Le Bal des Pendus fait valser les pantins, les marionnettes, les êtres tirés et manipulés par Belzébuth. En parallèle de cette danse macabre, inspirée du chant de François Villon la ballade des pendus , un chant des condamnés avant leur pendaison, un corps cherche à s’envoler. La pendaison pourrait être une pause dans le temps.
Ce corps est d’abord dans un espace clos, sonore, bruyant, remuant, mis sur pause pour s’en échapper, le laisser vide : ce sera la sortie dans le monde extérieur.
Evolution globale du corps : la diseuse-chanteuse deviendra un oiseau qui deviendra Belzébuth (pouvoir, puissance) qui deviendra une poupée parmi les autres (mort).

crédits Photos : Christophe Loiseau